Contrat de filière : l’agroalimentaire s’engage vers un regroupement de ses métiers

Contrat de filière : l’agroalimentaire s’engage vers un regroupement de ses métiers Mettre tous les acteurs autour de la table, identifier les besoins en compétences des entreprises, préparer les formations de demain et anticiper les mutations… Ce sont quelques-uns des chantiers que la Bretagne va porter, dans un contexte nouveau de regroupement des filières alimentaires.

Mettre le métier au centre du projet

« L’univers de l’agroalimentaire est très complexe, presque atomisé… En tous cas, bien difficile à cerner ! ». La sentence est signée de Jean-Pierre Geneslay, Vice-Pré-sident de l’ANIA et Président du Groupe Technique Emploi-Formation du Comité Stratégique de la Filière Alimentaire. Le constat est tout à fait juste, du fait notamment de l’historique du secteur alimentaire, mais à l’heure des crises planétaires, de la mondialisation, à l’heure des grandes mutations que l’on pressent dans l’agriculture et l’alimentaire, on ne peut plus se contenter d’un constat. Ces enjeux, ressentis fortement à l’occasion de la crise bretonne de 2013, ont mis en évidence l’urgence qu’il y avait à se mettre autour d’une même table pour proposer un front commun et une réflexion partagée sur l’emploi, la formation et de manière générale, l’attractivité de la filière alimentaire. Dans un milieu habitué à fonctionner par branches et sans lien puissant entre le régional et le national, il n’est pas facile de proposer une vision qui associe « l’horizontal » (le territoire, la région) et le « vertical » (la branche professionnelle). C’est pourtant ce qui est en train de naître avec le Contrat de filière alimentaire national et l’accord trouvé en Bretagne entre l’univers de la transformation et l’artisanat alimentaire. « La Bretagne est sans doute l’une des seules régions en France à pouvoir relever ce défi » déclare Yves Fantou, administrateur et Président de la Commission sociale de l’ABEA. Il poursuit : « Il est plus que jamais essentiel de partir du terrain, avec les problèmes concrets que nous rencontrons, nous, industriels…».

Et ce n’est pas une mince affaire que de mettre autour d’une même table des industriels, des artisans, le monde coopératif, des TPE… Pour Jean-Pierre Geneslay, il n’y avait pas d’autre scénario envisageable : « Il a fallu trouver une unité au-delà de nos divisions, et l’unité, c’est le métier ! ». « Le secteur industriel n’est pas le secteur artisanal, c’est un fait ! Mais nous travaillons pourtant les mêmes produits, avec la même passion et des contraintes semblables. C’est donc autour du métier qu’il faut trouver un langage commun. Le pari pour demain, ce sera d’assurer une ouverture entre toutes les branches de notre filière » conclut Pierre Labbé, Président de la CGAD Bretagne (Confédération Générale de l’Alimentation de Détail).

La Bretagne en poisson pilote

Pourquoi ce dialogue a-t-il démarré en Bretagne plutôt qu’ailleurs ? « D’abord parce que la concentration d’acteurs y est plus forte, mais surtout parce que, avant même de parler de région, il y a des hommes, et que ces hommes-là avaient l’envie et l’énergie pour faire bouger les lignes » indique Jean-Pierre Geneslay. « Après beaucoup d’années sans écoute ni véritable coopération, il fallait s’engager, de manière forte, sans arrière-pensées, afin de saisir les chances que nous offrent les récentes étapes de la décentralisation et la réforme de la formation professionnelle » déclare Jean-Luc Cade, Directeur Général de l’ABEA. Un autre atout de la Bretagne agroalimentaire est l’instance de dialogue social maintenant en place et qui associe ABEA, CGAD et quatre organisations syndicales de salariés.

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